Vendredi 26 mars 2021, les élèves de terminale du CAP Maintenance des Véhicules Motocycles se sont rendus sur le circuit de Juvaincourt dans les Vosges, afin de faire les premiers essais de leur prototype de moto de compétition.
Le projet, proposé par leur enseignant en mécanique moto M. Arnaud Schnee, consiste à développer une moto pour le championnat de France power 25.
Le pari fou de M. Schnee et de ses élèves, c’est de créer la moto la plus efficace possible, notamment grâce à un travail approfondi sur le moteur 2 temps : travail d’usinage et de développement, conçu par M. Schnee dont c’est la spécialité et réalisé et mis en œuvre par ses quatre apprentis dans le cadre de la réalisation de leur Chef d’œuvre.
Ce projet pédagogique a été le support idéal pour aborder de façon transverse divers apprentissages, notamment dans des matières comme la physique-chimie ou encore les mathématiques.
Fort de ce travail de conception et de recherche, ce projet a été porteur d’une grande ambition technique et pédagogique pour les élèves, mais aussi d’une belle aventure humaine pour les apprentis en Maintenance des Motocycles : en effet, le prototype imaginé par notre équipe est une moto de petite taille, adaptée aux circuits de kartings sur lesquels se joue le championnat de France power 25. Ce premier essai sur circuit a été l’occasion de collecter les premières données de conduite de l’engin, à la grande satisfaction des concepteurs en herbe qui ont pu se rendre compte des performances déjà prometteuses de leur prototype.
Prochaine étape pour notre team Paul-Emile Victor : le Trophée des P’tits cubes, une course d’endurance en relais qui aura lieu en septembre sur le circuit de Juvaincourt. On leur souhaite bon vent !
Témoignage d’Antoine, 17 ans, en terminale du CAP Maintenance Motocycles :
- Pourquoi avoir choisi le CAP Maintenance des véhicules option C Motocycles ?
J’avais d’abord choisi comme première orientation le CAP cuisine : le monde de la restauration m’attirait plutôt. Lors du stage de troisième, j’ai pu me rendre compte que finalement, cette orientation ne me convenait pas. Un jour mon frère a eu une moto, c’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser à la mécanique. Ma mère m’a alors acheté un scooter et j’ai commencé à apprendre la mécanique en famille. C’est grâce à eux si j’en suis là aujourd’hui. Du coup, j’ai commencé ma recherche d’un patron fin août, ce qui est tard… Mais je suis parvenu tout de même à trouver un contrat d’apprentissage, en me déplaçant dans les entreprises avec mon CV et ma lettre de motivation. Je conseille à tout futur apprenti de faire son CV soi-même et de le soigner en mettant de soi dedans : lorsque tu fais un copier-coller d’internet, le patron le voit tout de suite. Donc je pense qu’il est important de consacrer un peu de temps à la rédaction de son CV, de se déplacer pour essayer de rencontrer en personne les patrons, de ne pas avoir peur d’aller se présenter et d’engager la discussion, et de persévérer : j’ai dû me présenter à une dizaine de garages pour trouver un contrat d’apprentissage !
- Que vous a apporté votre formation en alternance ?
D’abord le contact avec le « vrai » travail : une réelle expérience professionnelle. Le fait d’avoir des périodes en entreprises nous permet progressivement de gagner en autonomie. A la clé, de l’expérience et de la confiance en soi ! C’est gratifiant de se voir confier des tâches en entreprise, et puis on touche un salaire !
Donc vraiment aucun regret pour moi, au contraire je souhaite poursuivre en apprentissage en Bac Pro (du coup sur Mulhouse…)
- Qu’est-ce qui vous a plu durant ces deux années de CAP en apprentissage ?
D’abord le projet de Chef d’Œuvre : c’est juste formidable ! C’est notre enseignant M. Schnee qui a porté le projet : il nous a donné un sujet qui a intéressé et impliqué tout le monde ! Au début de notre formation, on n’aurait même pas pu imaginer de travailler sur un projet comme ça ! Ce projet nous a tellement plu, que même si on a dû aborder des matières pas faciles comme les maths ou la physique-chimie, on a su surmonter ça et ça m’a même permis d’améliorer mes notes et ma moyenne en maths !
Ensuite je dirais que suivre cette formation en apprentissage m’a permis de prendre confiance en moi et m’a apporté de l’expérience. Et a tracé la voie pour mon insertion professionnelle !
- Que diriez-vous à un jeune qui hésite à aller vers l’apprentissage ?
Qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer, parce qu’il va acquérir beaucoup de pratique ! Il faut juste trouver le patron qui lui correspond. Avec l’apprentissage, tout est possible : rentrer sur le marché du travail, poursuivre d’autres études… Même améliorer ses notes !